le domaine au jour le jour

Mûr, mur, murmure…

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Mûr, mur, murmure…

Je vendangerai quand cela sera mûr…

   Non, c’est pas possible!? Tu vas vendanger quand cela sera mûr…en voilà un scoop!
   Mais il est vrai que la maturité n’est pas la même pour tout le monde. Il y a les mûrs physiologiques pas tout à fait mûrs, les mûrs phénoliques, juste mûrs, et les mûrs organoleptiques dont on murmure qu’ils seraient surmûrs! 

   Bref on est au moins sûr d’une chose le mur du silence permet à ceux qui ont la langue de bois de se prémunir sans rire en se repliant derrière une armure faites de secrets. Cadenassant leurs avis, cachant leurs constats, empêchant les fuites, maintenant le suspens…vous ne saurez rien sans avoir demandé! 
   « Je ne sais rien mais je dirai tout » se mute en « je ne sais rien mais je ne dirai rien »…stratégie du vide, absence de certitudes, angoisse de la décision ou vanité de la vérité?

  Qu’importe!

   Le domaine démarrera vraisemblablement le 11 Septembre car après avoir envisagé cette date au départ, il a un temps pensé partir plus tôt vers le 7/8 mais s’est aperçu que ses vignes qui ont encore du feuillage et qui ont été taillées tard ont sans aucun doute connu un blocage de leur avancée végétative depuis trois jours, en raison des très fortes chaleurs de jour et de nuit. Or, chacun sait qu’en situation de stress la vigne bloque son fonctionnement et qu’elle arrête de se consacrer à ses fruits pour se protéger au niveau de son feuillage. Nous sommes dans une sorte d’entre deux où il est permis de penser aussi que la chaleur en dessous de 30 degrés favorise le mûrissement alors qu’au dessus de 32 elle se met en situation de protection. 

   Complexe! 
   Mais il faut bien fixer ses choix et comme chaque année ceux-ci sont dictés par la volonté de vinifier les raisins du domaine sans aucune correction. Ni sucre, ni acide et encore moins de levures exogènes. Des contraintes qui selon nous devraient être imposées dans le cahier des charges de nos appellations car au prix où nous les vendons, il nous paraît indispensable d’offrir la rigueur de cette ligne de conduite à tous nos clients. Des appellations génériques aux grands crus. 

Départ le 11 Septembre,  rassemblement le Dimanche 10/09. Avis à tous mes vendangeurs.

Patrick

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Esprit de vendanges…

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Esprit de vendanges…

 

   Ses sabots traînaient sur le sol rugueux. D’une marche sonore et pourtant paisible, il avançait d’un pas cadencé en tenant son panier fermement. 
   A l’intérieur de celui-ci, quelques fioles qu’il portait au cellier. 
   Etaient elles encore buvables?     
  Bouchées a l’émeri par des mains disparues, elles avaient traversé le temps dans leur gangue de verre épais en des lieux sombres où l’oubli devait les magnifier. 
  Combien de pensées les avaient envisagées, combien d’instants ou elles furent proches d’être courtisées, combien d’années où elles se languirent de délivrer leurs secrets! 

  Mais le temps était venu. 

  Cette première cuvée de Santenots 1816 parvenue à sa majorité devait être à même de célébrer le début des vendanges en libérant ses feux et en rappelant aux hommes que la dure besogne du vigneron qui récolte et des mains qui l’aident font naître un vin qui résiste au temps pour les remercier en suscitant plaisir et admiration.

   Plus tard il sera important de respecter les grappes coupées à la cerpe dans des champs de ceps anarchiques en se protégeant des pluies et du soleil. De l’aurore au crépuscule. Dur et long labeur qui incline à la fatigue naturelle. 

   Aussi les bouteilles du jour allaient-elles donner le « la » de la récolte annoncée, car le Jean savait bien que cette année d’hier avait en elle le caractère de celle de demain. Son besoin était simple et expliquer n’était point son fort, homme de peu de mots, fruste mais éclairé, il allait faire passer son message par l’entremise de ces verres modestes qui n’empêcheraient pas le cru de divulguer ses pensées, ses souhaits, ses désirs et sa soif de partager sa passion. 
   Boire et comprendre, boire pour comprendre, nul besoin de plus. Parfois les hommes ont besoin de ressentir sans tout savoir…

Esprit de vendanges…Esprit de vendanges…
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Ensemble

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Ensemble Ensemble

    J’ai parfois l’impression que nos vignes ont une âme et qu’elles ressentent l’affection qu’on leur porte. 

    Le temps passé auprès d’elles a les former lorsque elles sont nues, à les libérer des pousses excédentaires, à les guider tout en les laissant jeter des vrilles, à les palisser pour qu’elles montent vers la lumière, à les débarrasser des végétations parasites et à les aérer pour qu’elles puissent prospérer et se concentrer sur leurs fruits…ce temps là est celui de l’amour et du respect pour chaque ceps. Il illumine les journées de travail radieuse et nous met en resilience bienveillante lorsque maussade, humide et sombre,le temps se fait injurieux pour nos corps. 

    Alors ce jour je leur dit merci pour avoir su affronter la folie d’un orage tueur qui a déversé ses projectiles glacés en leur cœur, comme s’il voulait les achever. Elles ont su lui signifier que décidément non, elles ne pouvaient s’abandonner à la défaite car les mains qui les soignent ne pourraient sans doute s’en remettre. 
   Oh vignes pérennes, oh lianes tortueuses et fructifères, que d’émotions ressenties ces dernières heures! 

   Ce jour, je suis émerveillé par cette résistance sourde qu’elles ont su décupler pour regarder l’œil du cyclone en face en bravant ses effets et en sauvant l’essentiel de leurs précieux appendices pour ceux qui les aiment tant.

   Se souvenir - toujours - que ce qu’elles nous offrent sans rien quémander en retour est l’amalgame unique du sang de la terre et de nos efforts conjugués. Seuls nous ne serions rien, seules elles ne seraient rien…

Ensemble Ensemble
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Floraison 2023 : clic ou bic!?

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Floraison 2023 : clic ou bic!?
Floraison 2023 : clic ou bic!?

Dans un grand vent de fleurs…

   Le temps file, les millésimes passent et sur nos espaces virtuels, la communication se répète.        
   Combien de clichés de vignes en fleur, combien de règes rectilignes avec des apex qui pointent vers les cieux, combien de couloirs aérés où se découpent la terre et le bleu du ciel.
   Vignes de face, vignes cachées ou l’on ne voit que le port érigé par la main humaine d’une liane qui pourtant, souvent, entrelace spontanément ses feuilles, croise ses rameaux et tasse ces inflorescences. 
   « Ceci n’est pas une fleur »…en évoquant Magritte qui s’interrogeait sur la représentation d’un objet peint comme étant la « vision » du peintre et non l’objet lui même dans mon billet précédent, je me demandais s’il n’en était pas de même pour les petites fenêtres photos que nous vous adressons, souvent sans légende. 
    Une vision de surface, lisse, jolie, insignifiante, faites pour les yeux, un peu comme on « clique » des parfums, des chats ou de la fripe avec des beaux flacons, des races improbables et des modèles aux styles markéttés.  Du vent en quelque sorte!
   
   Le domaine - vous le savez si vous nous lisez avec assiduité…et vous avez intérêt!-) - a taillé très tard, labouré très tard - en Mai! - deux fois, puis ébourgeonné au meilleur moment et traité seulement trois fois avec peu de soufre et encore moins de cuivre.…et de ce fait nos vignes ont une cinétique de pousse assez lente et sont donc - sauf en Bourgogne blanc - au tout début de la floraison. Pleine fleur prévue entre le 7 et le 14 Juin selon toute vraisemblance et surtout selon les vignes et cépages. 
   Les charges à certains endroits sont importantes et donc nous avons enlevé environ la moitié des inflorescences que la plante proposait selon les systèmes de taille utilisés. 
   Une chose est certaine nous ne ferons pas une grosse récolte. Cela tombe bien nous visons 45 hl/ha en blanc (32 en Aligoté et Vigne 45)et plutôt un peu moins en rouge. Nous ne faisons pas les vins que nous aimons avec plus et il est certain que les prix auxquels nous vendons nos bouteilles nous autorisent ce « luxe ».
   En photo la vigne de Bourgogne Blanc En Magny.

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De l’influence du vent sur nos vignes

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Quatre garçons - et une fille! - dans le vent…
 
  Voilà 4 jours qu’un vent de Nord-Est souffle sur la Côte et marque la petite équipe du domaine qui affronte fièrement des rafales intempestives qui mettent la larme à l’œil et dessèchent les lèvres tant leur flux est frais. 
  North by Nothwest…le spectre de ce courant froid balaie large et nous met la mort aux trousses…Gare à la toux et aux rhumes! 

  Mais qu’en est-il de cette influence éolienne sur nos vignes ?

  En matière de viticulture on évoque souvent la terre, la pente, l’orientation, les plants, les portes-greffes, le labour, les couverts…et j’en passe, jamais ou presque l’influence des vents.
  Outre qu’il fatigue les organismes de ceux qui de face le reçoivent en plein lorsqu’ils travaillent au vignoble, il possède aussi des vertus assez peu connues.
   En premier  lieu dans les contrées ventées comme le sillon rhodanien il représente une belle remediation naturelle aux maladies. Le vent souffle, les maladies sont moins virulentes.
   En second lieu, les jeunes vignes qui se développent dans le vent ont tendance à conserver un port érigé et les rameaux à se renforcer à leur base. Ils en deviennent plus solide et prolifèrent nettement vers le haut sans se coucher…un gros gain de temps lors du travail de palissage. 
    Enfin après une pluie il a le pouvoir d’assécher les sols nus et de permettre   au vigneron de rentrer plus facilement avec ses différents engins pour poser un traitement ou labourer. 
   Plus subtilement - et sans aucun doute de manière prépondérante - il est à l’origine de la qualité ultime des terroirs en ce sens qu’il décuple  l’influence du sol en autorisant souvent un courant frais qui étire la période végétative des vignes, ce qui complexifie les précurseurs aromatiques contenu dans ses fruits. 
   Enfin lorsque la gelée s’annonce son courant frais et rapide - surtout lorsqu’il vient du Nord sous forme de Bise - peut protéger les bourgeons naissants en créant une circulation d’air salvatrice. 
   
   En revanche lorsqu’il souffle à plus de 20/30 km/h il devient très compliqué de poser un traitement - je rappelle que bio ou pas, tout le monde traite avec des pulvérisateurs pneumatiques ou des atomiseurs » - car la pulverisation est alors perturbée par les bourrasques et souvent entraînée vers les rangs voisins ce qui gêne la bonne qualité de l’épandage préventif ou curatif. 

 Bref…le vent est tantôt notre ami, tantôt notre ennemi mais à chaque fois son rôle est celui essentiel d’un élément naturel avec lequel la logique du vigneron doit composer. 
   
 Photos : un des endroits les plus ventés du domaine: Mareau à Pommard

De l’influence du vent sur nos vignes
De l’influence du vent sur nos vignes
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Louis Essa: parmi les vignerons de l’année de Bourgogne Aujourd’hui

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Allocation 2021

   A partir d’aujourd’hui la campagne d’allocation pour le millésime 2021 est ouverte. 
  Elle se terminera à la fin du mois de Janvier. 
  Si vous êtes allocataire(s) au domaine Buisson-Charles - particuliers, cavistes et/ou restaurants - merci de nous faire une demande par mail:

domaine@buisson-charles.com

 Les demandes de nouveaux clients seront prises en comptes et mises sur la liste d’attente.

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Dernier Appel pour retirer les allocations 2020

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Dernier Appel pour retirer les allocations 2020

  Il nous reste encore quelques commandes de cavistes et de particuliers - très peu disons le - qui n’ont pas retirés leurs vins du millésime 2020.

   Celles-ci sont à retirer dans les deux semaines qui viennent - avant le 30 Janvier 2023 - sinon comme les mises des 2021 approchent, je les reverserai sur notre liste d’attente…ce qui fera quelques heureux.

 Si vous êtes concerné, contactez vite le domaine avant le 15 Janvier. 

Patrick

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Scores de Juin pour les vins du millésime 2020

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Scores de Juin pour les vins du millésime 2020
Scores de Juin pour les vins du millésime 2020 Scores de Juin pour les vins du millésime 2020
Scores de Juin pour les vins du millésime 2020 Scores de Juin pour les vins du millésime 2020

Bourgogne Aujourd’hui et Burghound.com…français et anglais, deux visions, pour une même sanction d’excellence.

merci à eux 

Scores de Juin pour les vins du millésime 2020
Scores de Juin pour les vins du millésime 2020
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Gel...le bilan

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   Ne pas travailler les sols trop tôt. tailler en deux fois et surtout définitivement du 15 Mars au 15/04 est ce que nous avons mis en place lors de cette campagne 2020/2021.

  Ce choix dicté par une lutte prophylactique contre les gelées précoces de ces dernières années a été payant car nos vignes de plaines et nos rouges n’ont quasiment pas été impactés en dehors d’une jeune vigne précoce de Bourgogne Blanc - les Magnys - et de 4 ouvrées de Meursault village très précoces, les dessus de Marcausses. 

  En revanche nos coteaux ont bel et bien été atteints car taillés définitivement en premier entre le 15 et le 30/03 ils avaient eu le temps de profiter pleinement de la dizaine de jours de fortes chaleurs printanières qui a marqué cette période. Le froid venu d’Islande a donc grillé les pointes vertes sorties un rien trop vite  en épargnant heureusement ce qui était au début du stade « dans le coton ». En revanche ce qui était « coton+ » a aussi souffert. Avant ébourgeonnage nous savons que sur nos 2,1 ha de coteau, 1,4 de ceux ci donneront  de demies récoltes, voire moins.
Et ce sont nos meilleurs crus blancs. 

    Alors, il est certain que le choix de les avoir labourées  à la fin de Mars sera un des axes de réflexion que nous devrons avoir, mais il est probable que cela n’était pas absolument nécessaire, nous avons encore trop des réflexes de nettoyage  parfois. Je n’aime pas d’ailleurs ce terme, avoir  « des vignes propres ». Je les aime couvertes par une joli duvet végétal et lorsqu’il est à retirer, il me semble nécessaire de le faire quand cela est vraiment indispensable  à la bonne vigueur de la plante. 

  Observez sur ces deux photos, notre  vigne de Meursault Pellans située dans un coin gélif et assez tardif en dépit de sa situation sous les Charmes du bas. Sa couverture florale virant à des tons « bouton d’Or » augure je l’espère d’une juste récolte. Pour cela il faudra que les boarmies laissent tranquille nos bourgeons et que ceux-ci poussent avec la chaleur qui, nous l’espérons, reviendra vite!

Gel...le bilanGel...le bilan
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Les Chablis de notre production sont de sortie...

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Comme une évidence.

    Chablis est une région unique. Seul secteur de Bourgogne où le chardonnay s’efface totalement au profit du caractère des sols qui portent les raisins à partir desquels il est produit, il m’a toujours séduit par l’infinie subtilité provenant de ses arômes dûs a sa situation d’extrême limite Nord de possibilité de plantation du chardonnay. 

   Un vin de subsistance, de cailloux et de gel, capable d’allonger la période végétative de son cépage protée,  plus que partout ailleurs. Un vin aux rendements aléatoires, qui nait par un combat incessant avec la nature et le climat,qui, irrégulier est capable de décevoir au moins aussi sûrement qu’il peut être le plus étincelant de tous. 

   Le domaine aime particulièrement les vins disposant de formidables énergies internes, concentrés par une compression aromatique de raisins extrêmes et totalement soumis aux lois du terroir. Chablis est de ce fait devenu une évidence depuis dix années que nous avons la chance de le vinifier, de le choyer, de l’aimer et surtout de vous l’offrir un peu comme on présente un cadeau à un ami que l’on aime bien...

  Régalez vous!

Les Chablis de notre production  sont de sortie...
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Nouveautés produite dans le millésime 2019

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Les nouvelles pépites du millésime...

  Quelques pierres vineuses, sinon  précieuses, arrivent en pleine période de gel. Elles nous réchauffent le cœur en nous permettant de plonger nos esprits dans le présent pour regarder devant nous...elles sont ainsi porteuses d’espoir!
   Un magnifique Volnay Fremiets à la douceur de texture qui signale le caractère précoce de son terroir, un Pouilly-Fuisse frais et construit sur la tension avec pourtant une impeccable maturité et un Puligny Combettes racé à souhait qui embaume le chèvrefeuille et la gingembre avec des accents subtils  de cailloux chauds. 
   Nous produisons désormais des blancs de Chablis à Pouilly en couvrant a vol d’oiseau l’ensemble de la Grande Bourgogne blanche viticole...
  ...La période de notre Toison d’Or commence...fera t’elle de nous des Ducs d’Occident? 
  Nous verrons bien!-))

Nouveautés produite dans le millésime 2019
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Jeux de mains, jeux de raisins...

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Jeux de mains, jeux de raisins...

 La saison de travail dans les vignes est en phase de ralentissement. Le plus gros est fait car désormais toutes les vignes sont palissées-redressées-accolées et cisaillées. 
   Au stade de la fermeture de la grappe qui est intervenue dans nos vignes - selon les parcelles - entre le 23 et le 30 Juin nous pouvons constater véritablement quelles sont les charges que l’année autorisera et selon toute vraisemblance cette année nous serons gâtés. 
   Nous pensions même je crois à une possible récolte plus confortable encore mais la fleur est passée difficilement à certains endroits et il n’y aura pas besoin de si grands paniers que cela pour cueillir nos raisins. Pour la qualité c’est excellent car notre choix n’est véritablement pas de remplir la cuverie. Une belle récolte à 45/48 hl/ha de moyenne nous ravirait. Nous verrons bien. 
   Le stade mi-floraison  ayant eu lieu entre le 22 et le 30 mai, il est aisé de constater que les 32 à 35 jours ont été respecté jusqu’à la fermeture de la grappe et que la veraison selon toute vraisemblance démarrera dans nos parcelles environ 32 à 35 jours plus tard, soit au début du mois d’Aout en moyenne. Le temps annoncé pour Juillet est beau et chaud mais entrecoupé d’averses orageuses et marqué par des températures non caniculaires. Si le ciel ne nous tombe pas sur la tête (ma photo!)- ce qui est toujours possible localement - nous nous acheminons vers une année très classique en terme d’équilibre et pour tout dire, proche de 2018 mais avec un rendement sans doute plus faible. 
  Les bulletins divers qui fleurissent de ci de là confirment donc mes  impressions premières formulées en Avril et valident une récolte raisonnable au tout début de Septembre. 
  Intuitivement je perçois les pinots un peu en avance sur les chardonnays mais les deux cépages souffrent véritablement de viroses dans nombre de secteurs. Je vous en ai déjà parlé dans mon billet précédent. Seuls les aligotés semblent totalement exempts de ces viroses qui a n’en pas douter proviennent de ce cycle chaud et précoce qui a marqué ces  dix dernières années. 
Serait-il « Le »Cépage bourguignon de demain. Je me pose cette question simple lorsque je vois ce qu’il a pu donner en 2019 en préservant une acidité assez étonnante dans ce contexte et en prenant une complexité de cru d’élite. 
   Nous allons peut être voir un jour des zones de premier ordre plantées avec ce cépage en dehors des Monts Luisants de Morey et quelques secteurs de la montagne de Corton. Et si au fond le renouvellement de notre viticulture ne passait pas par une redécouverte de ce vieux et sous estimé cépage?...
 À suivre!

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Disque solaire

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

   Depuis 2009 nous vivons un cycle climatique chaud où les millésimes viticoles précoces se succèdent. En 11 millésimes les années ou le début des vendanges s’est effectué en Août représentent  plus de la moitié de la production.       

    Ainsi 2009,2011,2015,2017,2018,2019 auquel on peut ajouter 2016 qui, moins précoce, a connu un mois de Septembre très ensoleillé et 2020 qui s’annonce, ont tous vu les vendangeurs à la fin d’Août ou au tout début de Septembre, arpenter les rangs de vignes, sécateurs à la main. 
   S’interroger sur cette permanence liée à la chaleur et peut être encore plus à l’avancée végétative est sans aucun doute nécessaire pour comprendre ce qu’il est possible de produire comme vins en terme d’équilibre. 
   Lorsque la vigne démarre sa saison avec une avance de trois semaines par rapport aux dates moyennes constatées à la fin du vingtième siècle et au début du suivant, il convient de définir si cette évolution peut ou doit marquer les crus issus de terroirs qui auparavant s’exprimaient parfaitement selon une progression différente ou plutôt différée.    

   En d’autre terme doit on accoutumer nos pratiques et productions  aux temps actuels ou poursuivre de  chimériques équilibres obtenus autrefois selon de conditions climatiques différentes?
    Nos expériences passées ont toutes, à des degrés divers, forgés notre goût en définissant des modèles gustatifs inconscients. Oh bien entendu cela incorpore année mûre et année de tension car leurs successions a toujours été naturel, mais il n’empêche nos préférences vont souvent plutôt vers l’un ou plutôt vers l’autre. Difficile en vérité de demander à notre cerveau d’apprécier des crus aux équilibres radicalement différents. 
   Pourtant je crois qu’il est nécessaire de le faire.
   J’aime beaucoup le dernier millésime de tension naturel qu’est 2013, sans doute également le classicisme - entaché de raisins grêlés sur certaines zones - qu’est  2014 et si mon goût ultime personnel va aux millésimes capables de préserver concentration, maturité et tension comme le furent les 79, 64 ou 55 je me dis qu’il est bon de toujours conserver le gradient de maturité que l’année autorise. 
    Solaire, frais, mûr, tendu, « sucreux »,salin?... en fait le climat décide bien souvent pour nous et ce qu’il est possible de capter au mieux sans aucune correction œnologique est avant tout à relier au temps de l’année.
   Reprochera t’on à 1947 et 1976 d’avoir généré des vins plus capiteux et d’acidité basse que 1962 ou 1990? Stigmatiserions nous un Condrieu - ou un Hermitage blanc -  visqueux et texturé face à un Sancerre ou un Saumur blanc? Je ne crois pas.
   Le domaine Buisson-Charles ne cherche donc pas dans ses vins un équilibre déterminé par ses goûts mais plutôt une production révélatrice de l’endroit et du caractère saisonnier que la vigne porte dans son adn cette année là. 
    Ainsi en 2018 les acidités furent plus élevées chez nous qu’en 2015 ou 2009 avec près d’un demi degré de moins et les équilibres seront assez proches au fond de ces 1979 que nous aimons  tant aujourd’hui mais 2019 qui suit aura le caractère des 47, solaire, riche et d’une concentration hors norme, au sens où cela n’arrive probablement chez nous au domaine Buisson-Charles que tous les 50 ans. Il nous est apparu nécessaire de preserver cet équilibre naturel sans essayer de l’édulcorer pour le rendre plus lisse, plus consensuel, plus habituel...
  ...en fait je crois que capter le soleil fût en 2019 une quête vers quelque chose d’absolu, quelque chose que nous - ma génération - n’avions encore jamais véritablement approché. 
   Alors oui, solaire, mûr, plein, extravagant et unique...le culte de l’astre solaire fût notre graal dans ce millésime qui aurait plu à Akhenaton! Cela ne fait pas de nous des pharaons adorant aveuglement  le disque lumineux mais en revanche oui, nous acceptons,  lorsque la nature le décide, de lui rendre grâce...

Disque solaire
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Canicule, pluie et capuchons

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Canicule, pluie et capuchons

    Il y a quinze jours certains esprits devins nous annonçaient une canicule estivale et des chaleurs de juin insoutenables. Evidemment tout cela selon un temps sec et une absence de pluie. Après le corona, la vague de chaleur devait une fois de plus faire des ravages. 
   Il n’en sera rien.
   20 millimètres de pluie reçue il y a quinze jours et encore 20mm hier et avant-hier feront de ce mois de Juin un mois paisible où nos organismes et la plante que nous cultivons ne souffriront pas. Un temps de saison, une avancée végétative qui suit un rythme régulier et qui ces derniers jours entame sa course vers la nouaison par la chute des capuchons floraux. En somme une idéale cinétique.
   Les vignes sont majoritairement en bonne santé même s’il faut observer de ci de là des taches de chlorose un peu plus marquées que l’année dernière et si la tylose ( dépérissement) des porte-greffes 161 plantés récemment n’est pas une vision de l’esprit. Certains secteurs plantés ces dix dernières années sont même durement touchés et la seule solution semble être l’arrachage. Heureusement au domaine nous sommes très peu touchés par ce phénomène même si. Lis restons vigilants. Merci les vieilles vignes!
   Avec un temps aussi clément qui exclut fortes chaleurs et froid de nuit, les maladies sont en quelque sorte « en sommeil » mais évidemment le risque rôde. Nous avons donc étirer la durée entre les traitements et limité  l’emploi du cuivre qui n’est pas vraiment nécessaire en ce moment. Poir l’instant aucune trace de mildiou ou d’oïdium.
   La véraison devrait avoir lieu à partir de la fin de Juillet et selon les observations au domaine elle se terminera vers le 5/10 août dans nos vignes pour peu que deux averses - au moins - de 20 mm marquent cette période d’environ 55/60 jours.
   Selon ces prévisions les Vendanges auront lieu vers le 5/7 Septembre à plus où moins cinq jours près. Je vous ai déjà écrit cela en Mars, en Avril et en Mai...cela se confirme! 

(Ci dessous, le petit Clos des Magnys relevé et ébourgeonné deux fois puis écimé à la cisaille. Nous le « repasserons » encore trois fois au minimum...)

Canicule, pluie et capuchons
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Millesime 2020 Pleine Fleur

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Millesime 2020 Pleine Fleur
Millesime 2020 Pleine Fleur

Pleine Fleur

   Au domaine Buisson-Charles la pleine fleur - à savoir la mi-floraison dans une parcelle - a été atteinte du 23 au 28 Mai pour nos Meursault, Volnay et aligoté et se poursuit dans les parcelles de pinots et particulièrement à Pommard en Mareau où elle n’a pas encore commencé.
   Contrairement à certaines idées reçues l’été chaud qui s’annonce n’accélèrera pas la maturation des baies et la chute des capuchons floraux et nouaison annonce un début de  véraison de nos chardonnays autour du 25/28 Juillet, il faudra ensuite encore 35 à 42 jours pour que leur mûrissement s’opère intégralement. 
   La chaleur sèche et l’éventuel manque d’eau  ne changera rien à ce cycle inscrit dans l’ADN de la plante, au contraire sans eau et si la canicule se met en route - un élément auquel je ne crois guère si j’en juge les projections à longue vue de nos différentes météo et surtout le caractère de cette année régulièrement venteuse -  nous pourrions avoir des blocages de maturité dûs à des stress hydriques.
    Je ne le vois pas ainsi. Nous allons vers un été solaire et donc chaud mais pas vers la fournaise. En attendant le vent et le soleil nous ont amené à supprimer purement le traitement soufre et cuivre prévu ces derniers jours car nos vignes sont parfaitement saines. Si l’oïdium qui concerne essentiellement les blancs, rôde encore, le mildiou n’a pas les conditions favorables à son développement et il nous paraît inutile de disposer du cuivre dans les vignes en ce moment. 
   Nous préférons travailler sur la plante et fignoler son feuillage pour aerer les raisins abondants cette année. Mode prophylactique donc! On peut même dire que les raisins sont potentiellement très abondants, au point que nous repassons dans chaque vigne pour enlever des rameaux une seconde fois tant il est évident que si nous ne le faisons pas, nos rendements ne nous permettrons pas de produire les vins que nous avons en tête.
   Toutefois il faut garder de la mesure dans ce geste qui prive la plante d’une partie de ses fruits car comme l’an dernier ceux ci risquent d’avoir un poids moyen inférieur à une année plus humide. Les grappes pèseront sans doute 10 à 20% de moins qu’en 2018. Elles sont plus petites dans nos vignes bien que parfaitement formées et parfois disposées en grappes agrégées  les unes aux autres...ce sont celles-ci que nous faisons sauter. 
   Les dix jours qui s’annoncent seront à l’évidence harassant pour les organismes mais la fin du « coup de feu » approche et c’est très  bon pour le moral...

Millesime 2020 Pleine Fleur
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Journal du millésime 2019: ébourgeonner?

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Journal du millésime 2019: ébourgeonner?
Journal du millésime 2019: ébourgeonner?
Journal du millésime 2019: ébourgeonner?

    La saison de l’ébourgeonnage démarrera peut-être par une gelée ce 5 Mai. La froide lune rousse qui commence éclaircira peut être « naturellement » les bourgeons et les inflorescences qui pointent désormais. 

  Mais elle n’empêchera pas nos employés de passer dans les vignes à partir du 6/05 pour enlever les bourgeons excédentaires - les doubles bourres, les départs vers le bas et les branches chétives - afin de permettre aux branches fructifères de mieux pousser et de donner une récolte mesurée.
   Ce travail de longue haleine est également nécessaire pour nettoyer le pied du cep de bourgeons parasites mal placés - où d’en conserver un pour mieux rajeunir le cep au moment de la taille - tout en modérant le rendement selon les choix que nous opérons. En général au domaine nous conservons deux bourgeons sur la taille et 4 sur la baguette ce qui donne entre 8 et 10 grappes potentielles par pieds. 
   Avant ce temps important de régulation de la végétation nous avons fini de labourer toutes les vignes, de retendre tous les fils,  de remplacer les piquets  cassés et de tondre les contours des vignes pour faire de la place à nos petits enjambeurs de traitement et de labour.

  Observez sur ces photos le moment de la pousse  - photo 1 - où nous commençons à intervenir, un cep non ébourgeonné - photo 2 - et le même cep qui a subi son nettoyage de printemps pour être prêt à faire mûrir parfaitement ses inflorescences - photo 3 - en livrant des raisins mûrs sans être gêné par trop de végétations auprès de lui.

  Évidemment le travail sur la plante  est loin alors d’être terminé mais je vous en conterai les différentes évolutions au fil de la saison.

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Effets du Gel du 5 Avril sur les vignes du domaine Buisson-Charles

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Effets du Gel du 5 Avril sur les vignes du domaine Buisson-Charles
Effets du Gel du 5 Avril sur les vignes du domaine Buisson-Charles
Effets du Gel du 5 Avril sur les vignes du domaine Buisson-Charles
Effets du Gel du 5 Avril sur les vignes du domaine Buisson-Charles

Le Gel du 5 Avril: 4 semaines après, que constatons nous dans les vignes du domaine Buisson-Charles?

   Nous n’avons pas protégé nos vignes des gelées, en disposant par exemple des bougies de paraffine.  
   Évidemment  avec une température négative pendant plus de 8 heures elles ont souffert.
  Le sol et le végétal étaient ce 5 Avril humides et la température a atteint -3,5 degrés au sol vers 6 heures du matin. Il en a résulté une forte crainte mais également le sentiment que dans les zones historiquement gélives c’est un des aléas climatiques qui arrive avec une certaine rémanence. Plus fort sans doute depuis 2016, mais finalement en dehors de ce millésime moins meurtrier que prévu.
  Pour bien expliquer ce qui s’est véritablement passé au domaine Buisson-Charles, voici les photos de la vigne que nous cultivons squi est la plus sensible à ces gelées. 
   On observera sur les deux premières photos la végétation « chétive » de la partie basse de la vigne de « Vigne Blanche ». La majeure partie des bourgeons (75% ) n’a pas gelé mais en revanche ceux-ci - naturellement plus tardifs que le haut - ont été freiné dans l’évolution de leur pousse et ont largement désormais 15 jours de retard sur la partie haute de la vigne (Photos 3 et 4) qui elle comme à son habitude n’a pas gelé. En trente ans cette partie haute n’a jamais gelé alors que la partie basse a vu sa récolte altérée 6 fois ( 81,91,98,2001,2008,2016) en raison du froid. Il est d’ailleurs notable d’observer qu’avant ébourgeonnage la perte « sèche » sur la parcelle n’excédera pas 10/15% selon les comptages que j’ai pu effectuer ce matin. En effet sur les 8/10 bourgeons fructifères laissés par la taille en Guyot simple, nous ferons comme chaque année un ébourgeonnage nous permettant d’en conserver 6. Certains ceps n’en porteront que 3 à 5 mais aucun ne sera intégralement gelé. 
  Nous observons aussi que les sorties de raisins - qui commencent à être apparents - sont mesurées. 
  2019 ne sera pas quoi qu’il arrive  au domaine Buisson-Charles, une année à rendements élevés. Évidemment je parle ici du potentiel des fruits qui sont sur pieds après ce gel. La saison est encore longue et de nombreuses péripéties peuvent l’émailler. 

   Ces explications me paraissent nécessaires et enfin objectivées et « justes » pour nos clients,importateurs, particuliers, cavistes et amis car la mesure et les informations avérées et fiables me paraissent plus pertinentes que les craintes mises en ligne avec fougue selon un discernement embué par la peur.

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Bouchon!

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Bouchon!

   Obturer une bouteille est une action d’une infinie simplicité qui ne devrait même pas être évoquée tant elle se passe rapidement et concerne en principe peu le vin en ce qu’elle n’est en rien constitutive de sa vinification et de son élevage.
  Moment fugace où le liquide qui a coulé dans une bouteille se voit emprisonné par un petit objet dont les formes les plus diverses et bizarres peuvent exister. De la capsule au bouchon de verre en passant par le matériau composite, aggloméré, reconstitué, colmaté, il existe une variété incroyable de chevilles destinées à mettre votre vin sous scellés. On pourrait dès lors imaginer que ce moment là est négligeable...que nenni!

   En fait ce petit bout de liège - la plupart du temps - est un véritable casse tête chinois pour celui qui souhaite sa simple efficacité en imaginant qu’il puisse être neutre « gustativement »  parlant!  
  Combien de bouteilles gâtées par sa faute, de goûts déviants, d’oxydation, de rétention gazeuse, de réduction, d’évents, de vins « plats » dûs à des funestes bouchages liégeux. Le producteur a en lui son principal ennemi, celui qui lui coûte horriblement cher et qui sans crier gare vous flingue un vin que vous avez mis trois ans à engendrer. Il n’est pas excessif de parler de colère quand un de vos vins vous est retourné avec le motif tant redouté, évoqué par votre client, ami, restaurateur, caviste, journaliste: goût de bouchon!
   Un goût qui se substitue à celui que vous aviez pu emprisonner, qui vous fait passer pour un piètre faiseur en laissant la suspicion sur votre capacité à produire des vins capables de vieillir. En somme le bouchon fait de vous un être sans aucune capacité, sans talent, sans rigueur. 
  C’est un peu comme un uppercut reçu  en pleine face après avoir préparé un combat pendant plusieurs saisons! Et ton Knock-down est sans appel! 
   Alors me direz vous, pourquoi continuer de l’utiliser avec acharnement et conviction!?
   En fait l’idée concrète est d’imaginer que ce qui est naturel est meilleur pour un contenu qui lui même se veut le plus proche possible de son origine. Et puis faire confiance à la chimie du bouchon synthétique ou aggloméré n’est-ce pas d’une certaine manière accepter que la chimie est possiblement solution à votre problème. Alors même que vous tentez de vous convaincre que le mieux pour vous est de rester dans les arcanes d’une production saine où intervenir sur la matière et surtout dans sa composition est déjà la pervertir. 
   Fort de ce raisonnement simple, la recherche d’une solution pour votre problème passe par la sélection naturelle des meilleurs planches de liège provenant de suberaies de chênes entretenues pour fournir des bouchons sains et non infectés. Effroyable casse tête qui vous met face à une armada de producteurs, grossistes,détaillants, faiseurs, revendeurs, marques, sous marques et contre marques d’une sidérante complexité et tous « armés » de représentants aux discours parfaitement rodés...qui évoluent en même temps chez tous selon des codes d’une lisibilité apparente confondante. Bref, tous vous livrent le meilleur et vous garantissent un minimum de perte, mais pas un ne rembourse la « casse ». Jamais. Une règle d’or intangible qui est une sorte de pacte que les fournisseurs se mettent un devoir de respecter. 
  Ils ont la possibilité de bousiller votre vin mais Jamais ils ne le reconnaissent vraiment ou alors vous demandent de l’accepter car au fond cela concerne peu de « retours ». Sous entendu: vous pouvez supporter cette charge qui indique NOTRE travail déficient mais qui gâte VOTRE vin. 
   Paie cochon de vigneron!
Au fond leur comportement est aussi humain et naturel que les produits qu’ils nous fournissent. Nous sommes en terrain connu.
  Alors me re-direz vous, pourquoi continuer avec eux?
  A ce stade, soyons clair, nombre de vignerons ont commencé à se détourner du liège de haute qualité pour se pencher sur la question des plus mauvais lièges recalés, mis en poussière et rendus inodores par un traitement miraculeux tout en possédant l’élasticité conférée par un liant chimique - et même naturel dernièrement - qui se pique de ne plus infecter les bouteilles. Plus du tout. Bref le miracle à l’entrée de votre cuverie pour deux fois moins cher qu’un bon bouchon! 30 a 50.000 euros de bénéfice sur ce seul poste par la grâce de la chimie. Avouons le, cela est tentant!
   Résister est donc une posture purement intellectuelle qui positionne vos choix comme étant avant tout liés à une vision hygiéniste de votre métier, comme un possible qu’il est permis d’atteindre en faisant abstraction d’une modernité galopante et simplificatrice. Comme un besoin de jouvence, de fraîcheur, de simplicité et le refus de tomber sur une quille dont vous auriez un peu honte en retirant le petit bout minable de ce bouchon qui imite ce que vous avez en tête lorsque vous pensez aux bouteilles du grand père. Bref, vous savez que ce petit machin élastique naturellement est aussi à l’origine de bouchages mémorables dont les vins vous ont émus  aux larmes. 
   Vous ne me comprenez toujours pas, je le vois bien et je vous comprends car moi aussi j’ai été assailli de doutes après que dernièrement un restaurateur que j’aime m’ait rendu un Tessons 2014 bu par un vigneron que j’aime - et qui en produit! -  car le vin avait un « petit goût de bouchon »! 
  Rhaaaaa, si le bouchonnier avait été là je lui aurais fait boire la bouteille entièrement pour qu’il me comprenne! Jusqu’à la lie s’il y en avait eu!
    Je serai désormais impitoyable et chaque bouteille qui me sera rendue fera l’objet d’une analyse - à mes frais! - pour mon bouchonnier. Je veux qu’il comprenne, pas seulement qu’il accepte ou s’excuse, je veux qu’il ressente ma détresse, ma colère et qu’il comprenne mes attentes.
  Je m’engage également à lui écrire lorsque les flacons vieux de plus de dix ans seront au top niveau dans leur ensemble. 
   Big Boucheur is Watching you! 
   
Patrick Essa - 2018

Bouchon!
Bouchon!
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Le domaine Buisson-Charles sur la carte du Gabriel** et de la Pagode de Cos*

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

  Le domaine Buisson-Charles fait son entrée sur la carte de La Réserve. Un ensemble hôtelier 5* unique au cœur de Paris, non loin de la Concorde, disposant également  de deux restaurants gastronomiques - le Gabriel ** et la Pagode de Cos * - qui désormais serviront nos Meursault. Deux restaurants du chef Jerome Banctel.
   Nous en sommes très heureux et remercions Romy et CDP pour leur précieux travail.

Le domaine Buisson-Charles sur la carte du Gabriel** et de la Pagode de Cos*
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Millésime 2018: 28 Mai, Flower Power!

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Millésime 2018: 28 Mai, Flower Power!
Millésime 2018: 28 Mai, Flower Power!

   Les temps sont électriques et les annonces faites par Marie sur la météo des intempéries finiraient par faire de nous d’idolâtres mécréants contrits. 
   Non, le ciel ne nous tombera pas sur la tête à chaque fois qu’un devin météorologue aura eu une illumination divine et qu’il optera  pour de précautionneux principes par peur de se faire lyncher au delà des cieux.
   Aux forces obscures des prémonitions druidiques de ces temps modernes je préfère opposer le pouvoir de la fleur, celui qui nous offre des promesses et semble remplir nos benatons cent jours avant récolte .
  Entre mes peurs et espoirs, je choisis  la voie paisible et positive:
  Vendanges ente le 5 et le 10 Septembre...en général « ça fait bon »!

Millésime 2018: 28 Mai, Flower Power!
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Jeu de mains...

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

Jeu de mains...

   Avril arrive, les bourgeons sortent et les branches s'étirent doucement en suivant l'astre lumineux dans sa course contre le froid. Ces vertes naissances, si fragiles, si graciles, ont besoin de mains agiles pour parfaire leurs pousses en lissant les cils qui pointent de leurs yeux duveteux.
    À mâtine humide, le tâcheron plié en deux hume les odeurs fines qui mêlent iode, accents feuillus et terres mouillées. Sa peau ressent le feulement des petites branches animées par le vent d'Ouest, elles lèchent son avant-bras et caressent ses poignets qui plongent avec délectation dans cette petite forêt de   Verdure qu'il va falloir éclaircir. Le regard aiguisé précède ce geste sec qui casse la bourre inutile et préserve celle chargée de fruits, puis, avec une précision d'orfèvre les doigts poursuivent leur œuvre en  équilibrant le cep sauvage pour lui conserver sa fougue en la transmettant aux raisins. 
  Labeur cent fois, mille fois répétés, ouvrage éprouvant et minutieux qui autorise par moment un regard arrière motivant qui mêle admiration pour un rège rectiligne et satisfaction    de la tâche accomplie sans que jamais cet égoïsme là ne soit diffusé. Plaisir simple et humain du travailleur solitaire soumis aux éléments climatiques.
   Puis, tard, repassant observer la qualité de son ouvrage et le reprenant pour l'affiner, il découvrira les naturelles réponses à ses actes premiers. Bourgeons devenus branches, raisins étalés ou serrés, végétation aérées ou entre-mêlées, ses actes trouveront alors une résonance qui à coup sûr sauront le faire réfléchir... Tout en lui donnant encore un peu plus cet amour du beau et du bon!

   Jeu de mains... Jeu pour demain!

Patrick Essa - 2017

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Vendanges 2017 J-1: De l'importance d'être patient pour que tous les éléments soient en place pour produire un grand millesime

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Vendanges 2017 J-1: De l'importance d'être patient pour que tous les éléments soient en place pour produire un grand millesime
Vendanges 2017 J-1: De l'importance d'être patient pour que tous les éléments soient en place pour produire un grand millesime
Vendanges 2017 J-1: De l'importance d'être patient pour que tous les éléments soient en place pour produire un grand millesime

Vendanges J-1
 
    Après une saison végétative plutôt sereine  au niveau de la pression des maladies et assez aisée à mener selon un cahier des charges biologiques comme le notre mais stressantes quant aux risques liés aux aléas climatiques, nous récolterons à partir de demain.

    La volonté de rentrer nos fruits après les pluies du 30/31 Août pour permettre à ceux-ci d'acquérir un équilibre optimal tout en vendangeant sous un temps plus frais des raisins idéalement mûrs nous permettra de ne pas chaptaliser nos moûts - ce que nous ne faisons plus depuis plus de 15 ans - et d'obtenir de bons rendements en jus sans enzymes d'extraction. En somme, sans rien faire tout en bénéficiant d'une parfaite cinétique des fermentations. 

  En 2017, notre viticulture biologique, selon trois labours et aucun abri-botrytis nous a permis d'obtenir des Vignes saines et des raisins à haut potentiel. Une belle réussite favorisée par un climat clément. Nous poursuivrons leur tri systématique dans les parcelles, leur rentrée en caisse de 15/20 kg et leur pressurage sans trituration, sans foulage et en grappes entières pour obtenir des moûts sains dont le débourbage sera simple formalité. 

   Nous avons hâte...

Patrick Essa - Domaine Buisson-Charles

Le 3 Septembre 2017

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Millesime 2017: Nous commencerons de vendanger le 4 Septembre

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Les aligotés 2017

Les aligotés 2017

Les vendanges se préparent...

Le temps est pour l'instant favorable à l'achèvement du mûrissement de nos raisins. Il est tombé environ 20 millimètres de pluie cette nuit et les orages annoncés nous ont épargné. 
   La cuverie est désormais prête à recevoir une récolte saine et idéalement mûre qui par chance  sera mesurée au niveau des charges. Il semble que nous soyons en face d'une récolte de très haut potentiel. Voire...
   Comme en 2015 et 2016, il nous est apparu que prendre le risque d'attendre un peu de pluie pour que nos raisins acquièrent un meilleur équilibre était la solution la plus judicieuse. Et tout juste après avoir soutiré les 2016 je me dis que ces Millesimes solaires ont décidément besoin de ce petit coup de pouce de Dame nature pour pleinement s'exprimer. 
 Top départ en Cras le 4/09.

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Le domaine obtient une seconde étoile dans le guide vert de la RVF

Publié le par Site internet officiel du Domaine Buisson-Charles

La première étoile en 2009 et la seconde en 2017
La première étoile en 2009 et la seconde en 2017

La première étoile en 2009 et la seconde en 2017

   Parmi les accessits qui existent dans le milieu du vin - critiques, médailles,articles de presse, évaluation de journalistes indépendants - l'un de ceux qui nous fait le plus plaisir est le regard que porte sur notre domaine la très ancienne Revue du vin de France. 

  Nous sommes ainsi très heureux de pouvoir annoncer à nos clients cette bonne nouvelle qui confirme que nos choix exigeants - et parfois même risqués lors de la définition de dates de vendanges - ont été payés de retour. 

   Juste avant les vendanges 2017 - que nous commencerons le 5 Septembre- la motivation est Grande pour poursuivre notre quête de prigression en essayant de placer la barre de la qualité toujours plus haute.

Patrick Essa

 

Le domaine obtient une seconde étoile dans le guide vert de la RVF
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